Mâles – pas aussi inutiles que l’on veut bien le croire !

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Mâles – pas aussi inutiles que l’on veut bien le croire !

Mensajepor Rivalpo » Lun Oct 26, 2015 12:47 pm

Les spécimens mâles de bonne qualité sont essentiels pour tout programme de sélection qui se respecte. En fournissant du pollen aux plants femelles, les mâles contribuent également pour moitié à l’ADN de leur future progéniture. Ainsi, la sélection de spécimens mâles présentant des caractéristiques avantageuses peut produire une descendance qui conservera ces traits de caractère.

Certains traits peuvent être distingués relativement facilement. C’est le cas de la courbe de croissance, de la vigueur globale du plant et de la résistance aux moisissures et aux nuisibles, de l’hermaphrodisme ; alors que d’autres caractéristiques susceptibles d’avoir un impact sur la saveur et la puissance sont moins facilement décelables, les obtenteurs expérimentés sont capables de déceler des signes subtils révélant le potentiel d’un plant mâle en tant que géniteur. Les plants mâles jouent également un rôle important dans la sélection de variétés à autofloraison, car leur courbe de croissance peut être transmise tout en retenant les caractéristiques de saveur et de puissance du plant femelle – avec un peu de compétence et de persévérance.

Pour la sélection des mâles dans les programmes de sélection typiques en environnement contrôlé, des clones femelles identiques sont croisés avec une variété de mâles différents, et les résultats obtenus sont comparés. Ainsi, les plants mâles sont sélectionnés sur la base de la qualité de leur descendance femelle. il se peut que leur phénotype propre ne corresponde pas exactement à celui de leur descendance femelle, l’expression phénotypique mâle et femelle variant considérablement chez le cannabis, mais il semble que certains traits héréditaires sont exprimés. Il n’a pas été prouvé de manière empirique que la puissance d’un plant de cannabis mâle pouvait avoir une influence sur celle de sa progéniture femelle, mais certains obtenteurs en sont arrivés à cette conclusion au fil de leurs expériences.

Bien entendu, les programmes de sélection impliquent souvent une large part d’essais et d’erreurs, car tant que la descendance femelle n’a pas produit de récolte, il est impossible de discerner avec une certaine précision l’impact du plant mâle choisi . Toutefois, les plants mâles comme les plants femelles commencent à produire des cannabinoïdes et des terpènes dès le début de la floraison, et à ce stade certains signes permettent de se faire une idée quant à leur puissance et leur saveur. Habituellement, les producteurs pressent ou piquent les fleurs et les feuilles afin qu’elles libèrent leur arôme ; bien que cette technique soit rudimentaire, l’information obtenue peut être précieuse.

Les mâles ne manquent pas toujours de puissance

Bien que la plupart des gens considèrent que les plants de cannabis mâles ne contiennent aucun cannabinoïde, il a été clairement établi que ceci était une contre-vérité. Une étude de 1971 a comparé la concentration en cannabinoïdes de plants mâles et femelles prélevés en différents lieux, notamment dans la plaine de la Bekaa au Liban, en Turquie et au Maroc.

Cette étude a démontré que, bien que la concentration en cannabinoïdes soit généralement supérieure chez les plants femelles, les plants mâles n’en présentaient pas moins des concentrations importantes. La teneur en cannabinoïdes des fleurs mâles était généralement inférieure à celle des fleurs femelles, mais supérieure à celle des feuilles des plants femelles. Dans un cas, Hizzine 3.9.1969, la teneur globale en cannabinoïdes dans les fleurs mâles s’est en réalité avérée être supérieure à celle des fleurs femelles prélevées au même endroit.

Lorsque l’on considère séparément le THC et le CBD, les résultats sont encore plus éloquents. D’une manière générale, la teneur en CBD s’est avérée supérieure chez les plants femelles, malgré plusieurs exceptions. Cependant, les résultats pour le THC, le principal composé psychoactif du cannabis, se sont avérés quelque peu surprenants: les types Bekaa 26.6.1969 et Hizzine 3.9.1969 ont tous deux présenté des concentrations supérieures en THC dans toutes les parties du plant mâle par rapport au plant femelle.

Avec 0,2 % contre 0,04 %, la teneur en THC des plants mâles du type Bekaa 26.6.1969 était cinq fois supérieure à celle des plants mâles. Avec 1,2 %, les feuilles supérieures mâles du type Hizzine 3.9.1969 représentaient la plus forte concentration unique en THC de tous les plants de l’échantillon. Les ratios de THC par rapport au CBD ont été extrêmement variables.

Plus récemment, une étude sur des variétés primitives thaïlandaises (landraces) a déterminé que les plants mâles avaient une teneur en THC de 0,722 % à 0,848 %, avec un ratio THC:CBD de 1,9 (habituellement, les variétés affichant un ratio supérieur à 1 sont classées comme des types psychoactifs, et celles avec un ratio inférieur sont classées en chanvre).

Un bulletin de l’UNODC datant de 2005 précise que l’analyse par chromatographie en phase gazeuse indiquait que la concentration en THC de plants mâles au Maroc était comparable à celle des plants femelles ; dans les feuilles, la teneur en THC mesurée était de 0,4 % chez les plants mâles comme femelles, alors que les fleurs des plants femelles affichaient une teneur de 0,4 à 0,7 % contre 0,2 à 0,5 % pour les mâles. Les plants mâles expriment des glandes résineuses plus abondantes sur les sépales, les anthères et les petites feuilles supérieures.


Haschich et concentrés issus des plants de cannabis mâles

En fonction de son origine, il est possible qu’un spécimen de haschich contienne de la résine issue de plants mâles qui n’ont pas été prélevés du champ de culture. Bien que la plupart des producteurs dans les régions pratiquant la fabrication traditionnelle de haschich comme le Maroc et le Liban suppriment précocement les plants mâles du champ de culture pour empêcher la pollinisation, ce n’est pas toujours le cas, et les plants mâles sont parfois récoltés et transformés en même temps que les plants femelles.

Les témoignages de producteurs et d’obtenteurs utilisant les fleurs, les feuilles et les tiges de leurs plants mâles pour fabriquer du haschich et des concentrés, avec un succès mitigé, abondent. Étant donné que la teneur en résine est censée être relativement faible, il est habituellement préférable d’utiliser un grand nombre de plants ou d’avoir recours à des méthodes permettant d’extraire le maximum de la plante, telles que l’extraction QWISO (pour « quick wash ISO », extraction rapide à froid) ou au butane.

À l’instar du haschich, il est également possible d’utiliser des plants de cannabis mâles pour produire du beurre de cannabis et autres huiles et infusions diverses. Bien que l’on dispose de peu de données tangibles quant aux effets psychoactifs des plants mâles par rapport à celui des plants femelles, divers témoignages semblent indiquer que cet effet est davantage assimilable à une « euphorie » qu’à un état « stone », et peut être agréablement cérébral.


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