[Liban] vallée de la Bekaa

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Rivalpo
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[Liban] vallée de la Bekaa

Mensajepor Rivalpo » Mié Feb 02, 2011 3:06 pm

Salut la commu,

je vous mets quelques infos glanées sur le web à propos du cannabis libanais ;)


Dans la vallée de la Bekaa, l'exploitation du haschich suit le rythme des conflits. La paix fragile qui s'installe au Liban ne fait pas l'affaire des producteurs


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Aussi fragile semble-t-elle, la paix civile qui s'installe entre les différentes factions du Liban ne fait " pas du tout " l'affaire d'Ali Hassan. " Si l'armée n'est pas occupée à maintenir l'ordre dans les différentes régions du pays, se désole l'agriculteur, elle va revenir dans la vallée détruire nos récoltes. " Mains puissantes et bonne bouille ronde de paysan craquelée par le soleil, Ali Hassan, propriétaire de plusieurs dizaines d'hectares de bonnes terres fertiles au pied du Mont-Liban, cultive des tomates, de l'orge et des pommes de terre. Pour ces cultures-là, rien à craindre des soldats évidemment.

L'inquiétude d'Ali concerne le petit champ d'un hectare de cannabis qu'il a planté en mars et qui commence, sous nos yeux, à donner de jolies petites feuilles fines et dentelées.

Sagement alignés en rang d'oignons, à 30 cm les uns des autres, les milliers de plants de chanvre indien, dont seront tirés la marijuana - feuilles et fleurs - et, après traitement des feuilles et de la résine, le haschich massivement consommé au Liban comme en Occident, atteignent déjà, en cette fin mai, 25 cm de hauteur. Vers la mi-août, si l'armée n'est pas venue, " en juillet généralement ", éradiquer tout cela à grands coups de bulldozers, les plants atteindront près de 2 m de haut et seront mûrs pour la récolte. Âgé de 44 ans, père de huit enfants et pas précisément riche, Ali Hassan, comme beaucoup de ses amis paysans alentour, est un amateur en la matière.

Un hectare par-ci, un autre par-là. Rien d'industriel. " L'an dernier, dit-il, j'ai récolté 15 kg de "H". A 700 dollars le kilo vendu - 450 euros - , cela m'a rapporté plus que tous mes hectares de patates ! Et cela m'a demandé moins d'eau, pas de fertilisants et moins de main-d'œuvre... " Au loin, juste avant le rideau de peupliers qui bordent les champs, on aperçoit une dizaine de femmes en vêtements et voiles colorés qui s'entassent en riant dans une charrette tirée par un tracteur. " Des Syriennes, explique Ali. Elles viennent chaque saison se faire embaucher à la journée dans nos cultures avant de rentrer chez elles. " En principe, elles ne s'occupent que des cultures légales...

A quand remonte la culture de Cannabis sativa dans la grande vallée de la Bekaa ? " On n'en sait rien, dit Issam Abou Maryam, à des milliers d'années probablement. Les Phéniciens étaient déjà consommateurs il y a trois mille ans. " Jeans de marque et chemise de lin, Issam, lui, est un " professionnel " qui a ses " contacts et ses acheteurs " à l'étranger, " des amis " en haut lieu et plusieurs dizaines d'hommes en armes, pistoleros rémunérés de sa tribu, pour protéger ses cultures.

" Cette année, nous dit-il, enfoncé, verre de whisky en main, dans un profond fauteuil de cuir de son immense salon de réception à Baalbek, je n'ai rien planté. D'abord parce que je pensais qu'un accord politique pouvait intervenir entre les partis corrompus de Beyrouth - ce qui risquait de "libérer" les soldats pour... d'autres tâches - ; ensuite parce que le coût du fioul nécessaire à nos pompes à eau pour arroser les champs tous les quinze jours environ a décuplé ; enfin parce que les deux récoltes de 2007 ont été tellement abondantes que les prix s'effondrent. Il me reste quelques quintaux à écouler, mais à 400 dollars le kilo, je ne vends pas, j'attends que les cours remontent. "

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Durant la guerre civile qui ravagea le Liban entre 1975 et 1990, l'industrie libanaise du haschich et de l'opium, qui s'étalait sur près d'un tiers des surfaces arables de la Bekaa - un quart du pays pour environ 250 000 habitants -, représentait un chiffre d'affaires d'environ 500 millions de dollars (322 millions d'euros) par an, selon les Nations unies. Le profit, pour les paysans du cru, tournait autour de 80 millions de dollars l'an. Environ 25 000 familles dépendaient directement des récoltes de cannabis pour vivre. " Nous étions prospères à l'époque, se souvient Ali Hassan. J'avais deux voitures. A présent, il ne me reste que cette vieille camionnette japonaise pourrie que vous voyez là. " Les promesses d'aide financière de l'État dans une région qui figure, avec le Liban sud, parmi les plus pauvres du pays, et les programmes de substitution mis en place à partir de 1991 par les Nations unies pour dissuader la culture du H ont d'abord eu un certain succès.

En 1994, harcelés par les soldats de Syrie qui occupaient le pays et dont le gouvernement recherchait alors les bonnes grâces de l'Occident en brûlant les champs de cannabis et d'opium, les paysans, dont beaucoup furent arrêtés et jetés en prison, cessèrent leurs activités illégales. Durant dix ans, à peu près, seuls les plus téméraires osaient encore planter de petites surfaces sur les hauteurs difficiles d'accès de la chaîne du Mont-Liban. Là où se trouvent aujourd'hui les cultures de pavot dont on tire l'héroïne, une drogue " dure " celle-là, dont l'ampleur de la production locale n'a rien à voir avec les quantités phénoménales d'Afghanistan mais qui rapporte d'autant plus que certains laboratoires de transformation clandestins ont été implantés localement.

Et puis les promesses de soutien aux petits agriculteurs se sont vite évaporées, le programme onusien a cessé en 1999, l'armée syrienne a quitté le pays en 2005. Les cultures clandestines avaient repris dès avant leur départ. En mai 2005, près de 4 tonnes de haschich furent saisies dans toute la Bekaa. " N'empêche, se souvient Issam, cette année-là, le prix du kilo a atteint 1 200 dollars ! Pratiquement trois fois plus qu'une même surface de patates qui, elles, ont besoin d'engrais et de pesticides qui coûtent cher. J'ai replanté en 2006, mais, juste après la guerre de juillet entre Israël et le Hezbollah, l'armée libanaise est revenue. Les soldats ont détruit mes 2 000 dunams de plantations - un dunam égale 916 m2 - . Je ne suis pas allé en prison parce que j'ai payé un bakchich de 5 000 dollars à qui il fallait. Mais j'ai perdu les 32 000 dollars que j'avais investis dans les graines, l'eau et la main-d'œuvre. "

Théoriquement, les planteurs, comme les trafiquants locaux, qui achètent les récoltes, risquent cinq ans de prison et de lourdes amendes. Les plus gros, les mieux organisés, se débrouillent toujours pour échapper au cachot. Les plus petits essaient de s'organiser. " Nous nous battons pour obtenir la légalisation de nos cultures ", confie Hadj Jaafar Hussein, un cousin prospère d'Issam, en costume cravate. " Nous avons constitué un discret lobby avec quelques-uns de nos élus ", ajoute ce voyageur d'une soixantaine d'années qui se dit souvent entre deux avions. Les militants du Hezbollah, le " parti de Dieu " qui domine cette région de confession largement chiite, ne soutiennent pas ce groupe de pression. " Pour eux, dit Hadj Jaafar qui les déteste, le H c'est "haram", interdit ! Ils ne nous ennuient pas. J'en connais même qui consomment en douce. Mais il n'y a rien à faire pour obtenir leur aide. Ces types sont des obscurantistes patentés ! "

Au total, bien que la consommation soit légale aux Pays-Bas et tolérée dans d'autres pays comme l'Espagne, la Suisse, l'Italie, le Royaume-Uni et quelques États américains, la cause de la légalisation des cultures de la Bekaa ne paraît guère avancer. Ce qui n'empêche ni la consommation locale d'augmenter régulièrement selon la police, ni l'extension des plantations, pratiquement au vu et au su de tout le monde.

Dans le champ d'Ali Hassan, inondé de soleil au bord d'une route goudronnée, peu fréquentée mais accessible dans le nord de la grande vallée, on discute âprement entre agriculteurs de ce qui risque de se produire si l'armée s'avise de revenir. " Moi, dit Ahmed, un jeune trentenaire au sang chaud avec une casquette de base-ball sur le chef et un fusil d'assaut sous le siège de sa camionnette, je ne les laisserai pas faire. On doit se battre ! " Ali Hassan sourit d'un air gêné. Tous les planteurs ne sont pas entrés sur le sentier de la guerre. Mais l'État libanais, si l'on en juge par l'état des routes défoncées, la fourniture très sporadique d'électricité, l'absence de tout-à-l'égout et de services publics dans la plupart des villages, est largement absent de la région. Et donc très peu respecté.

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Lors des interventions militaires de 2006, plusieurs escouades en uniforme avaient dû se retirer de certaines localités après avoir essuyé des rafales de mitraillettes et même quelques obus de mortier qui n'avaient tué personne mais beaucoup impressionné les soldats. Il y a quelques semaines, Adel Machmouchi, le chef de la brigade antistupéfiants de la police du Liban, reconnaissait devant une journaliste du quotidien arabe Al-Hayat que son travail n'était pas toujours simple. " Nous avions prévu une campagne d'éradication avant l'été mais la sécurité de nos agents ne pouvait pas être assurée, lui déclarait-il, l'armée était accaparée ailleurs. Et puis les propriétaires des tracteurs et des bulldozers que nous louons dans la région pour procéder à l'arrachage se sont tous décommandés comme par enchantement après avoir reçu des menaces de la part des planteurs. Mais le gouvernement reste déterminé à agir. "

Avant notre départ, dans la petite ferme d'Ali Hassan, du côté du Djabal el-Mekmel, on priait Allah très fort pour que la normalisation libanaise ne s'établisse pas trop vite. " Pas avant les récoltes, s'il vous plaît mon Dieu...



Source: Patrice Claude, Le Monde


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La vallée de la Bekaa est située entre la chaine montagneuse de l'Anti-Liban et celle du Mont Liban.

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Rivalpo
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Re: Liban et cannabis

Mensajepor Rivalpo » Mié Feb 02, 2011 3:10 pm

Hussein, une trentaine d'années, y trouve un appoint à des revenus insuffisants. Et espère que la crise détournera les autorités de la destruction des cultures.


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Hussein (1) a été convoqué par le Hezbollah. "Ils voulaient savoir ce que je faisais ici avec des étrangers" , explique le jeune homme, dans son petit village de la Bekaa.

Autour de lui s'étendent de vastes champs de terre rougeâtre. Derrière le village, se dresse le Mont Liban, dont les cimes encore enneigées veillent sur la plaine qui s'étend à perte de vue. "Ici, c'est la République du Hezbollah, ajoute-t-il en riant. Alors, ils sont un peu nerveux. Mais tout s'est bien passé; je leur ai dit que les étrangers n'étaient pas là pour les armes, mais pour le haschich !"

Hussein a une trentaine d'années. Son village est son royaume. "Ici, l'air est pur. Et, surtout, on ne me pose pas de questions, je peux fumer comme je veux." Fumer du haschich est au programme de la plupart des soirées du jeune homme. "Nous nous retrouvons entre amis, et nous faisons tourner la cigarette. Il n'y a pas grand-chose d'autre à faire ici."

De fait, son village ne compte que des habitations et une petite épicerie. La ville la plus proche, Baalbeck, offre également peu d'attractions pour les jeunes gens. Hussein ne se contente toutefois pas de fumer. Il plante aussi. Ou du moins, il essaie. "Cette année, j'ai planté 70 hectares. L'année dernière, j'en avais planté 40, mais les forces de l'ordre ont tout détruit." Il s'empresse d'ajouter qu'il a tenté de rester dans la légalité. "Au début, je me suis lancé dans l'importation d'huile pour moteurs. Mais ca n'a pas marché; les gens ne sont pas honnêtes; ce sont de mauvais payeurs. L'autre option, c'est de travailler dans une administration publique. Mais, pour y décrocher un emploi, il faut être pistonné par un parti politique. Alors aujourd'hui, je fais un peu de contrebande de détergents avec la Syrie. Je plante du blé. Mais comme ça ne rapporte rien, je cultive aussi du cannabis."

C'est sur le cannabis qu'il compte pour engranger de jolis revenus. Et cette année, Hussein veut croire en la bonne étoile des planteurs de cannabis. "A vec l'armée libanaise déployée au Sud-Liban et la crise politique qui paralyse le pays, je pense que les forces de l'ordre ont autre chose à faire que détruire mon champ", estime le jeune homme. "La paix, ce n'est pas bon pour nous, ajoute-t-il. Quand la situation est stable, le pouvoir est moins tolérant envers nous."

De fait, durant la guerre civile, de 1975 à 1991, la Bekaa était le temple de la culture du cannabis et du pavot qui permettait notamment de financer les différentes milices. À la fin de la guerre, un accord a été conclu entre le Liban, les Etats-Unis et la Syrie pour mettre fin à cette pratique illicite. Quelques années plus tard, une force d'éradication était créée. "Je sais que les gens de la Bekaa pensent que cette année, leurs champs échapperont à nos tracteurs. Mais, qu'ils ne se fassent pas d'illusions, nous allons lancer la campagne d'éradication en août, comme d'habitude", affirme le général Michel Chakkour, chef de la division d'investigation sur les drogues, le jeu et la protection des moeurs.

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Les petits cultivateurs, comme Hussein, ne sont toutefois généralement pas inquiétés. Ce sont les grands producteurs ou dealers qui intéressent le général Chakkour. Arrêter Hussein reviendrait, en outre, à arrêter le village, car tous les habitants sont impliqués dans la culture du cannabis.

Hussein ayant échoué à produire sa propre récolte de haschich, c'est Oum Ali, une femme d'une soixantaine d'années, qui le fournit. À la nuit tombée, éclairée d'une lampe à gaz alors que l'électricité est coupée, Oum Ali, la chevelure couverte d'un foulard de tissu rustre, tamise le haschich sous le regard de son fils retardé. La conséquence des mariages consanguins fréquents dans le village. "C'est une experte. Elle fait ça depuis des années, sa mère lui a appris. Pour moi, elle tamise trois fois, et me vend la crème de la crème !", explique Hussein devant Oum Ali qui acquiesce, un large sourire aux lèvres.

Cette culture est d'ailleurs traditionnelle. "Nous cultivons le cannabis depuis des décennies, si ce n'est plus. Ceci fait partie de notre mode de vie. Et personne n'a honte de le faire. Même le cheikh cultive !", s'exclame-t-il. Alors que l'on passe devant un village fantôme, Hussein explique : "Ici, se trouvait un village chrétien. Durant la guerre civile, après l'attaque par des milices chrétiennes d'un camp palestinien près de Beyrouth, les membres d'un clan local ont lancé une opération de représailles contre ce village et l'ont brûlé. Ils hurlaient qu'ils voulaient libérer Jérusalem. En fait, ils ont simplement raflé la production locale de haschich !".

Le pavot, qui n'est quasiment plus planté aujourd'hui, n'a pas la même image. "C'est haram (interdit par la religion)", explique Hussein, soudain très sérieux. Dans les années 80, les habitants de certains villages se sont d'ailleurs violemment opposés à la culture du pavot après que les jeunes sont devenus accros à l'opium ou à l'héroïne. Pour les paysans de la Bekaa, une région largement agricole, le cannabis n'est pas un moyen de s'enrichir, mais plutôt d'arrondir les fins de mois. Des fins de mois rendus plus difficiles encore par l'interdiction de la culture du haschich et l'échec des programmes de substitution.

Si cette année, sa récolte n'est pas détruite, Hussein compte engranger un revenu de plusieurs dizaines de milliers de dollars. Il pourra alors s'acheter une nouvelle voiture ou émigrer. Ce à quoi la plupart des jeunes de cette région en crise aspirent.



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Récolte de cannabis séché dans la Bekaa.


(1) Les noms ont été modifiés.
Emilie Sueur, Lalibre.be
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jahgreenlabel
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Re: Liban et cannabis

Mensajepor jahgreenlabel » Mié Feb 02, 2011 4:44 pm

génial le reportage sur le liban!!!!!

merci rivalpo!!!

la vibe
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nhak
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Re: Liban et cannabis

Mensajepor nhak » Mié Feb 02, 2011 5:46 pm

jahgreenlabel escribió:génial le reportage sur le liban!!!!!

merci rivalpo!!!

la vibe


pareil!

jahgreenlabel
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Re: Liban et cannabis

Mensajepor jahgreenlabel » Mié Feb 02, 2011 5:51 pm

qu'elle ice o pour faire la quantité de la dernière photo????? :lol: :lol: :lol:

a la pelle :lol:
la vibe

Rivalpo
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Re: Liban et cannabis

Mensajepor Rivalpo » Mié Feb 02, 2011 6:04 pm

Hola JGL,

en fait, je cherchais des infos sur le haschish libanais produit dans la région de la vallée de la Bekaa et je suis tombé sur ces deux articles. J'ai téléchargé sur Google image des tofs de plantes de cannabis cultivé dans la Bekaa pour les intégrer aux textes et voilà...;)

Entre 1975 et 1985, on trouvait facilement du libanais jaune et rouge en France, le hasch libanais était même plus courant que le marocain à cette époque. Il était pressé en boudin ou en plaques épaisses dans une espèce de toile de jute qui laissait l'empreinte du tissu sur le bloc :)

Il faut dire qu'avant l'arrivée en masse du marocain dans les cités et quartiers, on trouvait ponctuellement des trucs directement importés qu'on ne voit plus aujourd'hui dans le marché noir, comme le népalais, le cachemire ou le charas, côté hasch et de la colombienne ou différente sortes d'africaines, côté weed.


Libanais rouge
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qu'elle ice o pour faire la quantité de la dernière photo????? :lol: :lol: :lol:


:lol: voici la version video, on voit les mêmes types avec les pelles que sur la photo ;) vers les 3mn 20

Lebanese Hashish: From Planting To Production
http://www.youtube.com/watch?v=Syb0pM1tsyI

....
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Rivalpo
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Re: Liban et cannabis

Mensajepor Rivalpo » Mié Feb 02, 2011 8:50 pm

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FlyingLion

Re: Liban, vallée de la Bekaa

Mensajepor FlyingLion » Vie Feb 04, 2011 10:01 am

Super Rivalpo! Merci

Le foulard est indispensable :D :D :D

ça me replonge dans le grand voyage de Charles Duchaussois.
Il a participé en 1968 à une récolte dans la haute vallée de Baalbeck. Mais la technique n'est pas la même, je me permet de mettre un extrait du bouquin où il décrit la fabrication du hash :

"Sur la place du village les hommes apportent un gros mortier fait de pierres creuses que l'on remplit jusqu'à raz bords de feuilles et de fleurs. Puis avec des pilons en bois, on frappe le tout jusqu'à ce que ce soit complètement écrasé.
Cela donne une sorte de sciure grossière, molle et suintante, regorgeant de sève, bûnâtre, très odorante.

Pendant ce temps, les femmes ètalent au soleil de grands draps et chaque fois qu'un mortier est prêt, on le vide sur un drap. Puis on éclate cette pâte et on la laisse au soleil quelques jours.

Quand elle est jugée suffisamment débarassée de son humidité, vient le travail de malaxage. Tout le monde, hommes, femmes et même enfants, y prend part. Chacun attrape à pleines mains ce qui est devenu une pâte onctueuse et lourde, très dense. Longuement, pendant des heures, il faut pétrir cette pâte pour l'affiner. Le geste est un peu celui d'un boulanger qui pétrit son pain.
Cela donne un mélange élastique et mou, semblable aux pâtes à bonbons que les confiseurs des foires malaxent et étirent avant de les découper avec leurs grands ciseaux.

Quand la pâte est bien affinée, on la découpe en cubes, en rectangles, en plaques, suivant la commande, on range le tout dans du plastique et on le rentre aussitôt. Le haschisch est prêt. Entre parenthèses, il y a, même au Liban, d'autres manières de le préparer. Par exemple, on peut ne recueillir que la sève. Tout dépend des régions.

Cette année_là, à Saliet, la récolte est d'environ 800 kilos de haschisch. C'est chez Ali, que le haschisch, avant découpage, a été rentré, en gros blocs de vingt kilos environ, dans sa case."

A+

weed'O
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Re: Liban, vallée de la Bekaa

Mensajepor weed'O » Vie Feb 04, 2011 10:26 am

Hola a todos.

Encore un sujet très intéressant et bien documenté... merci à tous !

Saludos,

+
Weed'O

kasperled
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Re: [Liban] vallée de la Bekaa

Mensajepor kasperled » Mié Mar 30, 2011 11:48 am

Merci Rivalpo et flying lion pour ces explications. J'ai un amis du liban qui est éleveur de vache la-bas, il doit me ramener des graines prochainement, a voir en outdoot ou pour du cross!


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