72 une année qui me fait rêver... du bon son et des weeds magique !"it was a good old'time !" malheureusement beaucoup trop jeune pour avoir connu ça en direct...
même pas née en faites..
J'ai fumé ma première colombienne en 1976, c'était à Paris et je m'en rappelle encore très bien
Je n'avais goûté que du shit qui, à l'époque, était le plus souvent ramené par des routards (afghan, cachemire, népalais, libanais, marocain). Cette herbe m'avait complètement surpris de par sa montée euphorique, stimulante et sa légèreté sur le plan physique. Elle était pressée et d'une couleur tirant sur le marron très clair, légèrement dorée. Les graines étaient foncées, toutes petites et écrasées.
La colombienne était plus rare que l'africaine que j'ai eu l'occasion de goûter par la suite à de très nombreuses reprises. Elle était aussi plus chère, mais toujours de très bonne qualité, contrairement à l'africaine qui décevait parfois car souvent trop sèche, avec les têtes réduites en poudre et une quantité impressionnante de graines et de branches dénudées dont on ne savait que faire^^
L'africaine avait aussi la réputation de «stoner» beaucoup plus que la colombienne, certainement à cause de très mauvaises conditions de séchage. Ceci dit, je suis tombé un jour sur un plan de nigérienne qui reste une des meilleures herbes que j'ai fumé dans la vie, elle était bien conservée et les têtes, plutôt fines et avec très peu de graines, étaient restées entières.
Cette africaine là a fait bader plus d'un pote
Ce qui est sûr, c'est que c'était vraiment une toute autre époque, beaucoup moins matérialiste et consommatrice. Il n'existait même pas un tiers des marques commerciales qui nous sont familières aujourd'hui, sans parler des (très chers) gadgets technologiques (smartphones, Ipod, tablettes tactiles, PC, consoles de jeu...) qui sont devenus indispensables pour une majorité d'entre-nous et qui plombent les budgets les plus modestes tout en polluant gravement la planète avec leurs déchets
Musicalement elle était également bien plus riche et créative qu'aujourd'hui. Il y avait une belle diversité de styles musicaux et nous étions beaucoup moins sectaires que les jeunes actuels qui ont généralement besoin de s'identifier à un genre précis ( rap, gothique, metal, techno...) en rejetant tout le reste.
Nous, on écoutait aussi bien du rock, du hard rock, de la folk et de la musique planante, que du jazzrock, de la soul music, du rytmen blues ou du reggae. L'important c'était d'écouter du bon son, mais surtout pas de s'enfermer dans un style musical en particulier
Comme le dit si bien cette allocution latine: «o tempora, o mores» (autres temps, autres moeurs)
C'est vrai que même sans vouloir idéaliser cette époque, elle était vraiment agréable à vivre ...et, surtout, surtout, pleine d'espoir, contrairement à ce que l'on connait de nos jours.
Ceci dit, il faut bien vivre avec son temps, et puis il est vrai que chaque époque apporte quelque chose d'intéressant. Aujourd'hui le web est un outil de communication et d'information extrêmement puissant, dont il est difficile de faire abstraction. Le seul souci, et il est de taille, c'est qu'il faut absolument savoir trier le vrai du faux en traitant les infos avec assez de recul, de culture et d'esprit critique pour ne pas gober innocemment tout ce que l'on peut y trouver, car le web c'est également un formidable outil de manipulation et de désinformation sur lequel créationnistes, théoriciens de la conspiration et autres illuminés ou manipulateurs s'en donnent à coeur joie pour attirer ou convaincre un public ignorant et crédule.
Saludos