Re: Interview kaiki 2012
Publicado: Jue Oct 25, 2012 3:50 pm
11. Mexique
tristan: ces lignées m’interpellent tout particulièrement, nous savons également que tu les adores. Parle nous un peu de tout, de tes amis mexicains aussi, comment vivent-ils ? Explique-nous le pourquoi et le fonctionnement de cette collaboration avec eux, « comercio justo » ? Nous aimerions également savoir si vous développez un nouvel hybride avec ces lignées mexicaines sur lesquelles tu travailles.
kaiki: Le Mexique est le paradis perdu des Sativas. Entre celles qui existaient dans les années 90 et celles ce que l’on peut trouver aujourd’hui, il y a un fossé énorme. C’est un territoire si grand (ndr : 4x la France) et si diversifié que l’on ne peut parler uniquement que de certaines zones et de certaines expériences ou histoires que me racontent certains amis que je connais depuis longtemps. Nous avions pensé faire le voyage mais dans les circonstances actuelles, ce n’est pas très prudent.
Durant ces dernières années, une guerre sans quartier a éclaté entre bande rivales de narcos et les militaires, chacun menaçant les cultivateurs locaux qui, au final, sont obligés d'abandonner leurs cultures classiques et se lancent dans des cultures plus rapides (hybrides) à cause des risques existants, en particulier les multiples contrôles routiers militaires où l’on recherche et l'on inspecte tout, des graines jusqu’aux photos qu'on transporte. Les narcos n’hésitent pas à brûler des maisons et à exécuter des villageois avec la plus grande impunité. Et cela a empiré avec la présidence de Felipe Calderón. Tous les jours nous recevons des nouvelles terribles de la part des médias, comme vous le savez tous.
Dans les campagnes mexicaines, et ce depuis des décennies, on a cultivé beaucoup de marihuana, principalement comme moyen de survie pour rajouter quelques pesos supplémentaires dans la tirelire familiale. Depuis les débuts de CBG, nous nous intéressons a certaines lignées et je continue à faire des recherche pour trouver ce qu’il reste encore avec l’aide de mes amis de toujours.
La Destroyer contient de la mexicaine. Nous avons également sorti une édition limitée exquise et puissante, la Mextiza qui comporte 50% d’Oaxaqueña. Tout d’abord avec CBG, ensuite avec ACE. Nous avons sorti également des éditions de la Verde Limón locale, mais comme je l’ai dit, il est très difficile de nos jours de trouver ces lignées classiques locales. Ce qui nous surprend toujours c’est la vitalité et la richesse génétique existante, même dans son coté actuel avec des indicas. Nous pouvons parler de lignées car les mexicains les nomment talibana, pakistana, shaka ou enanas, avec, en général, des effets puissants et des saveurs variées, même si elles sont plus narcotiques. Nous avons analysé une lignée réputée de Chihuahua, la Piedra de Chihuahua, et une autre locale, la Jarilla, également appelé Cola de Borrego de Sinaloa. Mais, il y a beaucoup de choses en plus dans chaque zone, même à l’intérieur de chaque état.
Nous recherchons petit à petit ce qui peut se récupérer, ce qui en vaut la peine. Nous continuons également, mais lentement, avec le développement d’une vielle Michoacana délicieuse que nous a offert un cultivateur nord-américain expert et aficionado. Nous avançons en nettoyant certaines lignées et en en développant d’autres à un autre rythme, pendant que nous essayons de mieux les comprendre. Sur notre forum il est possible de voir certains de nos essais et recherches.
La vie des gens de la campagne de Sinaloa est difficile, très difficile. Avec la collaboration d’un bon ami avec qui je tchatte régulièrement nous avons sorti une édition d’une lignée locale, la Jarilla ou cola de borrego. Les bénéfices vont directement à ces amis, dans le but que cela puisse les aider un peu au jour le jour, car le travail se fait rare et ils partent sans pouvoir subsister, ni cultiver à cause de tous les problèmes de sécurité qui existent là-bas. Nous avons croisé également quelques Cucarachas (Chihuahua mâle avec Jarilla de Sinaloa), pour observer les traits, dominances, stabilité sexuelle et confirmer le potentiel. Nous recherchons toujours des bonnes et bien puissante sativas, bien entendu.
Avec l’aide d’un autre bon ami de longue date, nous essayons également d’élargir pour cette année l’éventail sexuel du vieux clone de Oaxaca, avec sa descendance de mâles et femelles, en utilisant pour lui une autre lignée en forme de mâle plus actuel de Oaxaca. Enfin, il y a beaucoup de choses en attente, mais comme pour le projet colombien, c’est un problème de ne pas pouvoir lancer les lignées locales à grande échelle dans des champs importants à cause de l’insécurité actuelle de la zone. Nous sommes obligés d’avancer très stratégiquement pour le moment. Le temps nous le dira. Peut être que dans les prochains mois, nous allons continuer avec la Mextiza puisque son édition limitée en féminisé est déjà épuisée et qu' elle a donné de très bons résultats. Et, plus tard, d'autres projets s' il y a de l’intérêt, ce qui est une autre histoire compte tenu de l'évolution du marché qui a tellement changé. On verra.
Culture clandestine mexicaine
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tristan: ces lignées m’interpellent tout particulièrement, nous savons également que tu les adores. Parle nous un peu de tout, de tes amis mexicains aussi, comment vivent-ils ? Explique-nous le pourquoi et le fonctionnement de cette collaboration avec eux, « comercio justo » ? Nous aimerions également savoir si vous développez un nouvel hybride avec ces lignées mexicaines sur lesquelles tu travailles.
kaiki: Le Mexique est le paradis perdu des Sativas. Entre celles qui existaient dans les années 90 et celles ce que l’on peut trouver aujourd’hui, il y a un fossé énorme. C’est un territoire si grand (ndr : 4x la France) et si diversifié que l’on ne peut parler uniquement que de certaines zones et de certaines expériences ou histoires que me racontent certains amis que je connais depuis longtemps. Nous avions pensé faire le voyage mais dans les circonstances actuelles, ce n’est pas très prudent.
Durant ces dernières années, une guerre sans quartier a éclaté entre bande rivales de narcos et les militaires, chacun menaçant les cultivateurs locaux qui, au final, sont obligés d'abandonner leurs cultures classiques et se lancent dans des cultures plus rapides (hybrides) à cause des risques existants, en particulier les multiples contrôles routiers militaires où l’on recherche et l'on inspecte tout, des graines jusqu’aux photos qu'on transporte. Les narcos n’hésitent pas à brûler des maisons et à exécuter des villageois avec la plus grande impunité. Et cela a empiré avec la présidence de Felipe Calderón. Tous les jours nous recevons des nouvelles terribles de la part des médias, comme vous le savez tous.
Dans les campagnes mexicaines, et ce depuis des décennies, on a cultivé beaucoup de marihuana, principalement comme moyen de survie pour rajouter quelques pesos supplémentaires dans la tirelire familiale. Depuis les débuts de CBG, nous nous intéressons a certaines lignées et je continue à faire des recherche pour trouver ce qu’il reste encore avec l’aide de mes amis de toujours.
La Destroyer contient de la mexicaine. Nous avons également sorti une édition limitée exquise et puissante, la Mextiza qui comporte 50% d’Oaxaqueña. Tout d’abord avec CBG, ensuite avec ACE. Nous avons sorti également des éditions de la Verde Limón locale, mais comme je l’ai dit, il est très difficile de nos jours de trouver ces lignées classiques locales. Ce qui nous surprend toujours c’est la vitalité et la richesse génétique existante, même dans son coté actuel avec des indicas. Nous pouvons parler de lignées car les mexicains les nomment talibana, pakistana, shaka ou enanas, avec, en général, des effets puissants et des saveurs variées, même si elles sont plus narcotiques. Nous avons analysé une lignée réputée de Chihuahua, la Piedra de Chihuahua, et une autre locale, la Jarilla, également appelé Cola de Borrego de Sinaloa. Mais, il y a beaucoup de choses en plus dans chaque zone, même à l’intérieur de chaque état.
Nous recherchons petit à petit ce qui peut se récupérer, ce qui en vaut la peine. Nous continuons également, mais lentement, avec le développement d’une vielle Michoacana délicieuse que nous a offert un cultivateur nord-américain expert et aficionado. Nous avançons en nettoyant certaines lignées et en en développant d’autres à un autre rythme, pendant que nous essayons de mieux les comprendre. Sur notre forum il est possible de voir certains de nos essais et recherches.
La vie des gens de la campagne de Sinaloa est difficile, très difficile. Avec la collaboration d’un bon ami avec qui je tchatte régulièrement nous avons sorti une édition d’une lignée locale, la Jarilla ou cola de borrego. Les bénéfices vont directement à ces amis, dans le but que cela puisse les aider un peu au jour le jour, car le travail se fait rare et ils partent sans pouvoir subsister, ni cultiver à cause de tous les problèmes de sécurité qui existent là-bas. Nous avons croisé également quelques Cucarachas (Chihuahua mâle avec Jarilla de Sinaloa), pour observer les traits, dominances, stabilité sexuelle et confirmer le potentiel. Nous recherchons toujours des bonnes et bien puissante sativas, bien entendu.
Avec l’aide d’un autre bon ami de longue date, nous essayons également d’élargir pour cette année l’éventail sexuel du vieux clone de Oaxaca, avec sa descendance de mâles et femelles, en utilisant pour lui une autre lignée en forme de mâle plus actuel de Oaxaca. Enfin, il y a beaucoup de choses en attente, mais comme pour le projet colombien, c’est un problème de ne pas pouvoir lancer les lignées locales à grande échelle dans des champs importants à cause de l’insécurité actuelle de la zone. Nous sommes obligés d’avancer très stratégiquement pour le moment. Le temps nous le dira. Peut être que dans les prochains mois, nous allons continuer avec la Mextiza puisque son édition limitée en féminisé est déjà épuisée et qu' elle a donné de très bons résultats. Et, plus tard, d'autres projets s' il y a de l’intérêt, ce qui est une autre histoire compte tenu de l'évolution du marché qui a tellement changé. On verra.
Culture clandestine mexicaine
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